C’est le nerf alvéolaire inférieur* qui est en cause lorsqu’il y a des troubles de la sensibilité labio-mentonnière .
Le nerf alvéolaire inférieur
Particulièrement volumineux, naît de la mandibule, à 5 mm environ du trou ovale, descend entre les deux ptérygoïdiens, puis continue entre le ptérygoïdien médial* et la branche* de la mandibule, pénètre alors dans le canal mandibulaire *, à l’intérieur duquel. au niveau de la deuxième prémolaire, il se divise en deux branches terminales : le nerf incisif, le nerf mentonnier.
Dans le canal mandibulaire
Il peut présenter deux positions :
- La plupart du temps, le nerf chemine dans le canal mandibulaire dans un espace bien déterminé ;
- il distribue à chaque racine de molaire et de prémolaire un filet dentaire radiculaire, et des filets gingivaux :
- arrivé au trou mentonnier, il se divise en deux branches :
- le nerf incisif qui suit la direction du nerf alvéolaire inférieur, et distribue ses filets radiculaires à la canine et aux incisives et donne des filets gingivaux :
- le nerf mentonnier qui sort du trou mentonnier et qui, par ses branches terminales, innerve les muqueuses gingivale et labiale et la peau de la lèvre.
- Plus rarement, le nerf alvéolaire inférieur, avant même son entrée dans le canal, est déjà divisé en deux branches terminales:
- une branche plus grosse, le nerf mentonnier qui traverse tout le canal, ne donne aucun filet radiculaire, et sort par le trou mentonnier ;
- une branche très petite. le nerf dental, étalé en plexus, et qui donne tous les filets radiculaires dentaire
Bouche : les régions d‘innervation
- Pour la lèvre inférieure, toute la lèvre muqueuse externe et interne, mais il ne faut pas oublier que, lorsqu’ il y a anesthésie de la lèvre, il persiste une petite zone de quelques milli mètres carrés autour de la commissure indemne,
- Pour la peau, toute la surface cutanée de la lèvre inférieure et du menton contenue dans le trapèze, limitée par la commissure, une ligne verticale abaissée de cette commissure jus qu’au bord basilaire, et une autre ligne verticale médiane parallèle à la première (fig. 2-83), mais il ne faut pas oublier que, de part et d’autre de la ligne médiane, existe une petite zone d’hypoesthésie (anastomose avec les f ilets du côté opposé).
- Pour les gencives
- anesthésie du côté vestibulaire sur toute la hauteur, mais n’allant pas au-delà de la dent de six a Il ne faut pas oublier que la gencive vestibulaire en regard des molaires est innervée par le nerf buccal ;
- anesthésie du côté lingual jusqu’à 3 ou 4 mm de rebord gingiva Il ne faut pas oublier que la par tie inférieure de la muqueuse est innervée par le nerf lingual.
- Pour les dents, anesthésie de toutes les dents mandibulaires de l’hémiarcade de l’incisive centrale à la dent de sagesse, mais il ne faut pas oublier qu’au cours des anesthésies régionales mandibulaires* et des sections traumatiques du nerf alvéolaire inférieur. on observe seulement une hypoesthésie de l’incisive centrale (anastomose des f ilets venant du côté opposé) .Ce rappel anatomique va nous permettre de mieux comprendre ce qui se passe lorsqu’il y a modification de la sensibilité labio-mentonnière.