Dans le cas présent, le motif de la consultation est l’existence d’une tuméfaction bien limitée de la lèvre, véritable tumeur, ou encore la multiplicité de petites tumeurs. Le caractère localisé de la lésion oriente déjà vers le diagnostic de tumeur bénigne. Ces tumeurs bénignes sont simplement traumatiques, ou développées aux dépens de la couche glandulaire.
A quoi faut-il alors penser ?
- Devant une petite tumeur située sur le versant muqueux de la lèvre inférieur presque transparente, il faut penser à un kyste mucoïde.
- Devant d’autres petites tumeurs formant des noyaux arrondis et indolores. il faut penser aux glandes labiales, glandes salivaires accessoires.
- Devant un ensemble de petits nodules, véritable hyperplasie de glandes salivaires hétérotypiques sur le bord libre labial, il faut penser à une chéilite glandulaire . l’.expression de ces nodules adénomateux fa it sourdre une goutelette de liquide muqueux.
- Devant un groupe de plusieurs et minuscules points ja unâtr difficilement palpables, plus souvent à la face interne de la lèvre supérieure. il faut penser aux granulations de Fordyce. Ces granulations se développent aux dépens des glandes sébacées.
On les retrouve également à la face muqueuse de la joue.
- Devant un petit bourgeon charnu de la lèvre, pédiculé, de couleur frambroisée, bien consistant, saignant facilement, il faut penser à un botryomycome .
- Devant un nodule par soulèvement de la muqueuse, sans modification de la teinte, il faut penser à un nodule traumatique, à une diapneusie selon la forme clinique.
- Devant une très petite tumeur de l’épithélium, en pastille, il faut penser à un papillome (tumeur plutôt rare).
- Devant une petite tumeur marron foncé, presque noire, chez le sujet âgé, tout à fa it asymptomatique, lésion banale, il faut penser à un petit angiome muqueux (fi 2-79 et 2-80).
- Devant une petite masse tumorale arrondie ou légèrement allongée, dure, mobile sur les plans musculaires et sous le plan muqueux, siégeant sur le versant muqueux de la lèvre, il faut penser à une tumeur vraie, décelée uniquement à la pal
Le diagnostic ne sera confirmé que par l’examen anatomo-pathologique.
Elle peut être un adénome ou tumeur mixte, un cylindrome, un épithélioma à stroma remanié, un nodule syphilitique sclérosé, mais bien plus rarement.
Dans tous les cas, l’exérèse de ces tumeurs don nera toujours lieu, quelle que soit la certitude clinique, à un examen anatomo-pathologique.