Que sont les glossites ? (Inflammations)

Que sont les glossites ?

La langue est rouge et dépapillée

Dentiste la defense

Le patient consulte pour une rougeur partielle ou  totale de la langue, associée à la disparition partielle ou totale des papilles.

  • Devant une langue d’une rougeur diffuse. restant souple avec une dépapillation totale, il faut penser à une glossite érythémateuse, où causes locales et générales sont à considérer.
  • Devant une dépapillation en aires, où les plaques rouges sont lisses « en prairie fauchée », mats reposent sur une base indurée, ti faut penser à une glossite scléreuse de la syphilis.
  • Devant une plaque rouge centrale, lisse. Située en avant du V lingual, de forme losangique ou ovale, il faut penser à une glossite losangique médiane
  • Devant l’existence de plaques rouges plus ou moins arrondies, bordées d’un liseré ou de circonvolutions blanchâtres, se modifiant perpétuellement, sans douleurs, il faut penser à une glossite exfoliatrice marginée ou langue géographique. C’est une affection idiopathique.
  • Devant des lésions rappelant celles de la glossite exfoliatrice marginée, mais avec des dépapillations bien plus rouges, des douleurs vives, un oedème, il faut penser à une glossite superficielle chronique ou glossite de Moeller
  • Succédant à une période inflammatoire avec une langue rouge au niveau de la pointe et des bords, brillante, souvent douloureuse, s’accompagnant parfois de lésions érosives ou ulcéreuses, apparaît une atrophie linguale superficielle et diffuse avec une langue vernissée et dépapillée. Devant un tel tableau, il faut penser à la maladie de Biermer* ou anémie hyperchrome : c’est la glossite de Hunter. Elle est liée à une carence en vitamine 8 12. Devant de tels signes de glossite, la recherche d’une anémie est indispensable, de même que des signes digestifs ou neurologiques. En pareil cas. il convient d’administrer de la vitamine 812 à forte dose et de traiter la pathologie responsable .
  • Lorsqu’aux symptômes précédents de l’anémie hyperchrome s’ajoutent un prurit et une sécheresse douloureuse de la muqueuse buccale, une chéilite, une atrophie linguale sévère. une dysphagie, des ongles recourbés concaves, il faut penser à une anémie hypochrome ou syndrome de Plummer-Vinson* ou de Kelly-Paterson. En pareil cas, c’est l’administration de fer qui est absolument nécessaire. Dans les cas de dépapillations, où le diagnostic clinique peut sembler difficile, il faut faire appel aux examens de laboratoire pour vérifier certaines constantes biologiques, y compris le dosage du fer sérique.
  • Devant des plaques lisses. découvertes par hasard chez un sujet âgé en bonne santé, sans s1gnes fonctionnels, avec des examens complémentaires normaux, il faut penser aux dépapillations physiologiques, normales, correspondant à la calvitie du cuir chevelu.
dentiste la defense glossite

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La langue est rouge avec hypertrophie des papilles

  • Devant une langue rouge non douloureuse, avec des papilles filiformes hypertrophiques. des papilles fongiformes turgescentes, il faut penser à une glossite papillaire simple. Elle résulte parfois d’un état constitutionnel, de troubles digestif s, de troubles nerveux.
  • Devant une turgescence des follicules lymphoïdes, des surélévations pourpres, hémisphériques, contrastant sur les papilles filiformes blanches et allongées, le tout sur une langue rouge douloureuse à type de brûlures permanentes de la pointe, il faut penser à une glossite papillaire douloureuse. Elle résulte d’affections asthéniantes, d’anémies, ou fait suite à la ménopause. En fait, la différence entre les deux expressions cliniques résulte de la présence ou de l’absence des douleurs. Mais, là encore, il s’agit essentiellement de savoir si cette douleur a réellement ici une origine organique, ou si elle est un élément indépendant, lié à une cause inorganique (glossodynie). Mais différentes formes peuvent être associées et commandent de rechercher une pathologie générale responsable.

La langue est rouge

  • Lorsque la langue est rouge foncé, vernissée, sèche, lisse et douloureuse, et que ces mêmes signes se retrouvent au niveau des autres régions de la muqueuse buccale, il faut penser à une avitaminose C.
  • Lorsque la langue est rouge feu, sèche, avec des fissures douloureuses, un oedème important, et que les mêmes signes se retrouvent au niveau des autres régions de la muqueuse, surtout la gencive, il faut penser à une avitaminose PP. Dans l’un et l’autre cas, la prescription à fortes doses de vitamine C ou PP est nécessaire .

Il ne faut pas oublier le syndrome de Gougerot-Sjogren, dans lequel, à ses signes linguaux est associé un tarissement des glandes lacrymales s’accompagnant dans la plupart des cas d’un rhumatisme inflammatoire aigu.

Sources:
Glossite
Glossites aigues

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