Les lèvres peuvent présenter des lésions superficielles, des ulcérations, de même que des tuméfactions circonscrites ou plus diffuses.
La région labiale comprend les deux lèvres qui sont deux replis souples et mobiles. Impaire et médiane, plus large que haute, elle comprend donc toutes les parties molles qui constituent les lèvres et forment la paroi antérieure de la cavité buccale.
De structure musculo-membraneuse, les lèvres s’unissent en dehors, pour former les commis sures labiales, délimitant la fente buccale allant d’une commissure à l’autre.
Les lésions rencontrées en pratique odonto stomatologique courante touchent essentielle ment la face muqueuse des lèvres ; ainsi nous étudierons principalement cette région anatomique.
Du point de vue de leur structure, les lèvres présentent d’arrière en avant cinq couches :
La peau des lèvres
Epaisse, résistante, adhère aux faisceaux musculaires sous-jacents . Elle est riche en follicules pileux auxquels sont annexées de nombreuses glandes sébacées, et présente un important réseau lymphatique.
Le tissu cellulaire sous-cutané des lèvres
Il n’existe pratiquement que dans les parties latérales, le derme adhérant intimement au muscle sous jacent dans la partie moyenne.
La couche musculaire des lèvres
Elle est constituée par les deux couches de l’orbiculaire des lèvres (orbiculaires externe et interne), la disposition de la couche interne expliquant la tendance à l’écarte ment que présentent certaines plaies et ulcérations dans cette région.
La couche glandulaire des lèvres
Elle est faite d’une multitude de petites glandes salivaires, les glandes labiales, appelées aussi glandes salivaires accessoires, serrées les unes contre les autres, formant une couche continue entre la face pro fonde de l’orbiculaire et la Facilement palpables sous la forme de petites masses saillantes plus ou moins dures, ces glandes peuvent donner naissance à des kystes ou à d’autres tumeurs à la face interne de la lèvre. L’.étude histologique de ces petites glandes accessoires est riche de renseignements dans le diagnostic de certaines pathologies (syndrome de Gougerot-Sjbgren).
La muqueuse labiale
Elle est de couleur rosée, présente une surface bosselée due aux glandes sous-j Au niveau des commissures, elle se continue sans démarcation avec la muqueuse génienne ; ainsi certaines lésions de la commissure peuvent chevaucher tant sur la partie muqueuse que sur la partie cutanée. Au niveau du bord adhérent des lèvres, cette muqueuse se réfléchit pour tapisser le rempart alvéolaire et devenir la muqueuse gingivale, formant, à la jonction des deux, le sillon gingivo labial.
Sur la ligne médiane, au niveau de la lèvre supérieure et de la lèvre inférieure, la muqueuse forme un pli médian, le frein.
La vascularisation des lèvres est assurée surtout par les artères coronaires, branches de l’artère faciale.
L’innervation motrice provient du facial. Sensitive, elle émane du nerf infraorbitaire pour la lèvre supérieure, du nerf mentonnier pour la lèvre inférieure.
Le praticien, lors de sa consultation, peut se trouver confronté à plusieurs situations cliniques touchant la région des lèvres.
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